Je pense que cette question, beaucoup en ont déjà la réponse, c'est bel et bien la mentalité. Lorsque vous vous rendez compte que des pages qui offrent des opportunités de travail et qui ont plus de 10 000 abonnés peinent à faire 10 ou 20 partages sur la majorité de leurs posts, il est clair qu'il y a un sérieux problème.

Est-ce si difficile de cliquer sur le bouton "partager" ou encore sur "J'aime"

Est-ce si difficile? Et après tout, partager ne serait-il pas pour nos propres contacts Facebook parmi lesquels se trouvent nos amis et nos proches?

Les gens devraient s'empresser de partager pour être sûrs que leurs proches ne manquent pas d'opportunités.

Est-ce à dessein? Se disent-ils : si cela ne peut me servir alors que cela ne serve à personne?

Et pourtant les likes et les partages pleuvent dès qu'il s'agit d'un Gag ou d'un modèle nu.

C'est stupéfiant, la vitesse à laquelle la vacuité de certains contenus suscite des abonnements.  

Sur Facebook, par exemple, nous pouvons tomber sur 100 posts la journée venant de diverses pages ou plus et l'algorithme de Facebook pour éviter de nous faire perdre notre temps ne nous affiche plus au bout d'un certain moment les posts des pages auxquels nous ne réagissions pas.

Si en plusieurs jours, vous ne réagissez pas au post d'une page, dès lors ces posts n'apparaitront plus dans votre fil d'actualité. Ce système est juste, si vous ne cliquez pas sur le bouton "j'aime", "si vous ne partagez pas", "si vous ne commentez pas" c'est que ça ne vous intéresse pas.

Il n'est pas facile d'être un véritable Community Manager au Togo. Si pour beaucoup son rôle se limite à créer du contenu à poster et à faire des affiches, en réalité un Community Manager efficace fait beaucoup plus que ça. Vraiment beaucoup plus. Cela demande une connaissance et une compréhension de sa communauté, de ces codes et de son comportement. Un Community Manager qui fait des posts et des affiches pourrait avoir une page de 100 000 abonnés sans pour autant toucher personne avec ses posts.

Au cours des dernières années où j'ai arrêté d'écrire, je me suis livré à plusieurs projets d'envergure qui m'auront permis de comprendre nos divers problèmes à développer des pages voire des entreprises prospères.

L'éducation et / ou l'instruction

L'éducation et l'instruction sont réellement un frein au développement de l'utilisation des médias sociaux en Afrique. Comment?

  • Plus de 70% ne savent pas réellement utiliser les réseaux sociaux, ils ne comprennent même pas comment ça fonctionne : on fait des posts à la place de messages privés, vous seriez étonnés de voir quelqu'un confondre une question prédéfinie de Facebook qu'il a lui-même choisi avec un interlocuteur.
  • La majorité des icônes présentes sur ces réseaux sont complètement étrangères à l'environnement africain, le développement de l'informatique en Afrique est encore très récent.
  • Beaucoup de personnes présentes sur les réseaux sociaux n'ont pas un niveau scolaire conséquent, les réseaux sociaux sont généralement en français pour les francophones, beaucoup sont perdus juste à cause de mots ou expressions.
  • La phobie du clic : ça va vous étonner, mais c'est bien vrai, je peux même l'attester en tant que développeur aussi d'autant plus que j'ai déjà formé des centaines de personnes à l'utilisation de mes applications. Les Africains ont peur d'essayer de nouvelles fonctionnalités, de cliquer sur une application qui est dans notre propre téléphone ou PC par peur d'avoir à abimer quelque chose. C'est  difficile de voir cette crainte l'erreur. Je comprends que cette peur vienne du fait que très tôt les parents africains et les enseignants battent les enfants pour un rien. Le principe même d'une application réussie est qu'elle soit intuitive, l'ergonomie perd en efficacité lorsque, pour que l'utilisateur clique, il faut le rassurer.

Tous ces paramètres augmentent la charge de travail et de stress du Community Manager Togolais.

Notre notion de l'investissement

Il faut investir dans le Community Management, pas seulement pour payer le Community Manager, mais aussi pour développer votre communauté et son attachement à votre produit ou à votre entreprise.

Au cours de mes diverses consultations pour un certain nombre d'entreprises, si une chose a bel et bien retenu mon attention, c'est ce comportement que la majorité a en Afrique de vouloir investir très peu et gagner des milliards. Je ne saurai vous dire exactement d'où vient cette mentalité, mais elle est accentuée par le fait que nous vivons généralement dans des pays où très peu ont ce qu'il mérite, le succès dépend plus des relations que de la compétence. Nous vivons des braquages perpétuels, des gens s'attribuant de grosses parts de marché par forcing que cela soit dans le B2B ou le B2C. On habitue tellement les gens à la facilité et à l'exploitation des autres que cela devient une norme.

Aussi l'environnement africain n'est pas habitué à la concurrence, elle commence à naitre, jusqu'alors très peu pensaient développer des business et très peu en ont vraiment les moyens. Il a donc toujours suffi de se lancer pour avoir des clients et faire son chiffre d'affaires.

De grandes entreprises pendant longtemps n'ont presque pas eu de concurrents. Elles n'ont donc jamais trouvé utile de développer un système de marketing performant, l'essentiel consistant à faire de la publicité et c'était suffisant.

J'ai longtemps été étonné de voir des entreprises mieux payer des travailleurs facilement remplaçables vu qu'ils effectuaient des tâches ni très intellectuelles, ni très créatives qui n'auront même pas un impact "durable" sur les performances de leur entreprise que de bon Community Manager.

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